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UN NOUVEAU DÉPART POUR UTPM

Publié le 19/12/2019 dans Revues de presse

Tout juste un siècle après sa création, la Scop lyonnaise UTPM est passée sous le contrôle de la Scop parisienne UTB. En difficulté depuis quelques années, l’entreprise spécialisée dans le travail de la pierre va se recentrer sur son terrain de jeu historique pour retrouver le chemin de l’équilibre et de la croissance.

Tout juste un siècle après sa création, la Scop lyonnaise UTPM est passée sous le contrôle de la Scop parisienne UTB. En difficulté depuis quelques années, l’entreprise spécialisée dans le travail de la pierre va se recentrer sur son terrain de jeu historique pour retrouver le chemin de l’équilibre et de la croissance.
 
Née au lendemain de la Première Guerre mondiale, à l'initiative de quatre tailleurs de pierre lyonnais, UTPM a traversé le XXe siècle en élargissant progressivement sa palette de compétences. Spécialisée à l'origine dans le monument funéraire, l'entreprise a glissé vers le bâtiment, qui est finalement devenu son activité principale. Travaillant le marbre, le granit, taillant, façonnant et posant la pierre, ses équipes se sont forgées belle réputation. « L'entreprise a enchaîné les très beaux chantiers et a compté jusqu'à cinquante collaborateurs dans les années 1970 », explique Franck Vesco, pdg de l'entreprise depuis quelques mois, tout en conservant sa casquette de directeur général délégué de la Scop parisienne UTB.
 
Car en dépit d'un savoir-faire unanimement reconnu, UTPM a fini par déposer le bilan au printemps dernier et doit sa survie à son repreneur parisien. L'épilogue d'une lente descente aux enfers, dont la première étape remonte à 2014. Alors installée avenue Berthelot, l'entreprise vend son siège historique pour prendre possession d'un bâtiment neuf à Saint-Priest. Elle se lance dans la foulée dans une stratégie de développement, mais ne met pas en place les outils qui lui permettraient de maîtriser sa croissance. « UTPM intervenait pourtant sur de très beaux immeubles avec de la belle marbrerie, des prestations haut de gamme... À Lyon, mais aussi en montagne, avec des chalets à Courchevel, ou sur la Côte d'Azur», raconte Franck Vesco. Manque de rigueur, absence de gestion analytique, nombreux sinistres, multiplication des impayés... Tous les ingrédients du dépôt de bilan étaient réunis. « Alors que le. savoir-faire était bien réel », regrette le nouveau pdg de l'entreprise Sollicité par l'Union régionale des Scop à la fin du printemps 2019, UTB accepte de présenter un plan de continuation au début de l'été. « À l'avenir, nous voulons recentrer les activités d'UTPM sur la grande région lyonnaise. Je trouve que nous ne sommes pas assez lyonnais ». Abandon des projets en montagne ou sur la Côte d'Azur, qui représentent actuellement 40 % du chiffre d'affaires, et renforcement de la présence sur le territoire métropolitain sont donc au programme. Quitte à réduire significativement le chiffre d'affaires, qui devrait s'établir à 2,6 M€ cette année. « Nous allons relancer l'entreprise par la proximité, insiste Franck Vesco. Dans le même temps, nous réunirons tous nos effectifs lyonnais sur le site de Saint-Priest dès le mois de septembre 2020 ».
 
Car UTB n'a pas attendu de reprendre UTPM pour prendre pied dans l'agglomération lyonnaise. En 2016, la Scop parisienne implante une agence à Vénissieux pour mener à bien un gros programme sur les universités de Lyon. « Elle n'intervient pas dans les métiers de la pierre, ce sera donc l'occasion d'ajouter une nouvelle spécialité à la palette d'UTB », précise-t-il.
 
Un permis de construire a été déposé à Saint-Priest. Il prévoit de porter la surface totale des bâtiments de 1 300 m2 à 2 000 m2. Dans le même temps, UTB absorbera UTPM avant la fin de l'année 2020. « UTPM pourra ainsi se consacrer à son cœur de métier », conclut Franck Vesco.
Jacques Donnay 
 
Franck Vesco, nouveau PDG d'UTPM
 
UTB, un cas à part dans le monde du bâtiment
 
Créée en 1933 à Paris, UTB est la plus grosse Scop du bâtiment. Présidée par Charles-Henri Manteau, qui est aussi le président de la Fédération nationale des Scop du bâtiment, elle emploie quelque 1 200 personnes (400 sont des coopérateurs), dispose de quatorze implantations et réalise 140 M€ de chiffre d'affaires, dont 16 % en dehors de l'Ile-de-France. Spécialisée à l'origine dans la plomberie et la couverture, l'entreprise est aujourd'hui présente sur quasiment tous les métiers du second œuvre : charpente, étanchéité, électricité, chauffage, climatisation...

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19/12/2019